Identifier les comportements à risques de l’adolescent pour mieux l’accompagner
Identifier les comportements à risques de l’adolescent pour mieux l’accompagner

L’adolescence est une période de turbulences pour le jeune car il vit une mutation de l’enfance vers l’âge adulte. Les changements que connaît l’ado sont physiques, émotionnels, sociaux et peuvent être compliqués à gérer dans cette période de recherche d’identité. Ils peuvent créer un mal-être plus ou moins intense, dont les comportements à risques sont une forme d’expression, un message adressé à l’entourage. A ce titre, il est important de les reconnaître.
Faire la part des choses entre une crise d’adolescence « normale » et un appel à l’aide est parfois difficile et les parents peuvent se sentir démunis face aux attitudes de leurs ados.

Quels sont les comportements à risques chez l’adolescent ?

Les conduites à risques de l’adolescent ont toujours existé, cette période étant celle des expériences et des défis. Et aussi un temps d’exploration de ses propres limites. Leur intensité et leur fréquence sont des signes d’alerte importants.

Parmi les comportements à risques qui se développent, nous pouvons citer :

  • La consommation de drogue ou d’alcool, et notamment le fameux challenge de boire jusqu’au coma,
  • Les conduites sexuelles dangereuses, les rapports non protégés,
  • La vitesse excessive avec des engins sportifs, la conduite imprudente,
  • Les agressions sur son propre corps : scarifications, abrasions …
  • Les fugues,
  • La violence…

Comment expliquer ces comportements à risques ?

Ces comportements peuvent s’entendre comme un moyen pour le jeune de se sentir exister.  Cela peut constituer une manière de se prouver ses capacités, de se mettre à l’épreuve. Mais ils comprennent aussi une dimension d’identification et d’appartenance à un groupe : l’adolescent en recherche d’identité a besoin « de faire comme les autres » pour « être accepté » par ses pairs, à la manière des rites initiatiques.

Ces comportements à risques peuvent aussi, selon leur gravité être la manifestation d’une souffrance ou une manière d’appeler à l’aide.

Souvent ces comportements déroutants traduisent également la quête inconsciente du jeune que des limites lui soient imposées par les parents. Le risque serait de minimiser les agissements de son ado en les mettant sur le compte de la crise d’adolescence. Alors qu’il s’agit parfois d’un vrai trouble, un état dépressif que l’adolescent exprime par cette prise de risque.
Il est donc important d’être vigilant et de s’interroger lorsqu’un jeune montre des signes de mal-être.

Comment différencier une crise d’adolescence classique de troubles graves ?

S’il est difficile de faire la part des choses, certains signes peuvent être évocateurs :
votre enfant n’a plus de liens sociaux, il s’isole, ses résultats scolaires sont en chute libre, il rompt le dialogue avec vous et les autres adultes qui l’entourent ou encore, il montre des troubles du comportement alimentaire, il devient irritable,…

Lorsque des signes impactent le fonctionnement social, scolaire et familial, il est temps de réagir : être présent et à l’écoute, maintenir le lien et rester présent en exerçant son autorité parentale.

Une aide extérieure auprès d’un pédopsychiatre, d’un psychologue peut aussi être bénéfique pour votre adolescent qui connait des turbulences.

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